De plus en plus précaires et maltraités : telle est la difficile condition des enseignants en 2023. C’est ce qui ressort de l’étude du portail ‘AllSchool’ qui dépeint la situation de l’enseignement en Italie.

En 2021, le nombre de contrats à durée déterminée a atteint 225 000 – contre environ 900 000 enseignants actifs – portant le taux de précarité chez les enseignants à 25 %. Environ un enseignant sur quatre vit dans la précarité et en paiera le prix dans un futur proche – en plus de la catégorie – il s’agira d’étudiants, en particulier de personnes handicapées.

Le ministère de l’Éducation et du Mérite court à couvert

C’est aussi pour cette raison que le ministre Valditara essaie de se mettre à l’abri. En fait, un plan de recrutement extraordinaire a été annoncé qui – d’ici 2024 – devrait amener environ 70 000 nouveaux enseignants à ce poste. Un plan massif qui risque pourtant de devenir une goutte dans l’océan. D’après l’étude de ‘AllSchool’ en fait – même si tous les nouveaux postes sont attribués – la mesure ne pourrait satisfaire qu’un tiers du besoin total.

Etant donné que les contrats à durée déterminée de l’école sont fractionnés en contrats annuels (12 mois) ou jusqu’à la fin des activités (juin), les 70 000 nouvelles embauches couvriront à peine ces 67 647 places affectées de contrats précaires. Pendant ce temps, 25 000 autres enseignants prendront leur retraite en septembre, et à ceux-ci s’ajoutent les 157 461 postes d’enseignants avec des contrats jusqu’au 30 juin.

En sept ans, l’emploi précaire a augmenté de 224%

L’enquête a décrit la tendance des contrats attribués aux enseignants au cours des dernières années. Depuis l’année scolaire 2015/2016, le nombre total de places attribuées aux enseignants sous contrat à durée déterminée a plus que doublé au cours des sept dernières années. De 100 277 places en 2015/16, ils sont passés l’année suivante à 125 832 pour continuer dans un crescendo continu jusqu’à 224 958 en 2021-22, soit un plus 224 %. A la suite de ces chiffres, le rapport nous indique qu’au cours de l’année scolaire en cours, le quota record de plus de 240 000 enseignants précaires a très probablement déjà été atteint. La criticité la plus évidente est représentée par les contrats activés jusqu’à la fin des activités (ceux qui expirent en juin) qui représentent 70% de toutes les places attribuées aux enseignants en contrat à durée déterminée. A cela s’ajoute « un problème dans un problème » : les postes à l’appui par dérogation. Celles-ci n’ont jamais enregistré de baisse et ont en effet progressivement augmenté : de 35 000 unités en 2015/2016 à près de 96 000 l’an dernier.

Les étudiants paient la facture

Payer la facture – comme cela arrive souvent – ce seront aussi les étudiants et les élèves les plus fragiles. En 2017, les élèves en situation de handicap ayant changé d’enseignant de soutien étaient environ 100 000, soit environ 43 %. Depuis lors, les choses – si possible – se sont encore aggravées. C’est le ministre Valditara lui-même qui a annoncé que – dans l’année scolaire en cours – le pourcentage d’élèves qui ont vu leur enseignant de soutien « disparaître » est passé à 59 %. chiffres en main, les élèves handicapés dans les écoles publiques sont 290 009et parmi eux on compte environ 171 000 élèves privés de continuité didactique.

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