Une licence pour l’utilisation des smartphones dans les écoles. L’initiative, née en 2017 dans la province de Verbano Cusio Ossola, vise à fournir aux étudiants tous les outils dont ils ont besoin pour comprendre et prévenir les menaces provenant du Web. En raison de la demande populaire, l’initiative est revenue dans les écoles.

C’est une mesure valable pour la prévention des phénomènes de cyberintimidation, qui vise avant tout à former les enseignants, en en faisant des points de référence dans les écoles. Une idée née d’Elena Ferrara, ancienne sénatrice, formatrice et marraine du projet qui a recueilli le soutien de nombreuses écoles du Piémont, puis d’autres régions italiennes.

Licence d’utilisation des smartphones : la finalité pédagogique du projet

Devant le succès de la première édition, en 2018, la loi régionale du Piémont 2/2018 a été adoptée « Dispositions sur la prévention et le contraste des phénomènes d’intimidation et de cyberintimidation » qui a étendu l’initiative à toutes les écoles de la Région, en l’inscrivant – entre autres – dans le catalogue des actions de prévention santé du service national de santé à destination des écoles. La mesure a immédiatement impliqué les ASL locales ainsi que la police d’État, grâce à une formation intégrée entre les travailleurs sociaux et de santé identifiés par les ASL individuelles et les représentants régionaux et provinciaux en matière d’intimidation et de cyberintimidation de la région.

La Direction Régionale des Écoles du Piémont a ensuite promu la formation de formateurs d’enseignants du second degré dans toutes les zones de la Région participant au projet. Finalement, il est né – dans chaque territoire – un groupe de travail interinstitutionnel, sur le modèle de celui de Verbanese, avec un rôle de régie: organiser la formation des enseignants qui interviennent ensuite dans les premières classes du secondaire inférieur. Mais dire que l’objectif du projet est de limiter l’utilisation des smartphones dans les salles de classe serait vraiment un euphémisme. A la base de l’initiative se trouve un objectif pédagogique qui réside dans le constat que « chaque nouvelle acquisition d’autonomie nécessite une prise de conscience des risques, la connaissance des modes d’utilisation et la prise en charge personnelle ».

Comment le projet est structuré

Expliqué en mots simples, le but est de faire comprendre aux jeunes la valeur des règles et les risques découlant de certains comportements et actions. La licence smartphone se décompose en plusieurs étapes impliquant différents acteurs principaux : des écoles aux familles, en passant par l’ASL locale. La première phase – déjà anticipée – est celle de la formation des groupes de travail et les enseignants des écoles de référence sur le cyberharcèlement, la santé et l’inclusion.

Il se poursuit ensuite par une intervention didactique dans les écoles (appuyé sur des kits pédagogiques et une méthodologie participative) qui comprend trois modules pédagogiques de base (protection des données personnelles, bonnes habitudes de vie dans l’utilisation des smartphones, sextage et sollicitation, cyberharcèlement et tout autre sujet jugé important pour le groupe classe). A la fin il y aura un test final pour vérifier l’acquisition des compétences et la cérémonie de remise des « licences », délivrés par des représentants des institutions (maires et administrateurs, forces de l’ordre, représentants des services de santé, etc.). Cependant, tout cela devra être basé sur le soi-disant « pacte parents et enfants ». C’est un engagement de responsabilité signé par les parents et les élèves, dont l’école est garante.

La première partie est dédiée aux enfants où sont reportées toutes les activités à éviter avec les smartphones : ”Je n’utiliserai pas la technologie pour mentir, me moquer ou tromper un autre être humain.”; « Je n’écrirai pas, dans des messages ou des e-mails, quoi que ce soit que je ne dirais pas en personne » ; « Je n’enverrai ni ne demanderai de photos intimes… Je suis conscient que cela pourrait ruiner ma vie à l’avenir ». Le deuxième volet s’adresse aux parents qui s’engagent à accompagner la démarche : « Le meilleur antivirus, c’est ton cerveau… Je promets de ne pas t’abandonner… s’il arrive quelque chose que tu ne peux pas gérer, parles-en… et ensemble nous trouverons une solution ». Les écoles seront les « exécuteurs » spéciaux. de ce pacte et auront le droit de retirer leur permis de conduire pendant un certain nombre de jours, tandis que les familles auront – évidemment – le droit de suspendre l’utilisation du smartphone pour ses enfants.

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