Plus de devoirs. Une envie cachée de nombreux étudiants, mais aussi le slogan de la campagne lancée par Maurizio Parodi. L’ancien chef d’établissement – originaire de Gênes – aujourd’hui à la retraite, se bat depuis des années pour que la charge des devoirs soit réglementée.

Le mouvement qui a fondé ‘Basta Compiti’, vise précisément cela : la campagne a déjà reçu 38 000 soutiens parmi les familles et les enseignants favorables. Pour lancer l’initiative, l’ancien principal a écrit une lettre au ministre Valditara, publiée par le portail « La technique de l’école ».

Assez de devoirs : la lettre au ministre Valditara

Parodi commence par réitérer la nécessité d’abolir la pratique des devoirs pour le premier cycle de l’enseignement: « Il est à peine besoin de préciser qu’une « réforme » en ce sens n’entraînerait aucune charge économique et permettrait de réduire la distance qui nous sépare dramatiquement des autres pays, pas seulement européens, dans lesquels l’allocation réduite (ou absence totale) de devoirs correspond à l’acquisition de compétences incomparables par rapport aux « normes » de notre système scolaire – sans compter les taux d’analphabétisme fonctionnel, de dispersion et d’échec des groupes les plus faibles ».

Parodi entend faire bouger les choses et espère l’ouverture d’un débat sur le sujetde sorte que les écoles (donc chefs d’établissement, conseils d’établissement, instituts pédagogiques…) « prévoir au moins de réglementer l’attribution des devoirs, lorsqu’il est jugé nécessaire de recourir à une pratique abandonnée depuis un certain temps, en raison d’une insuffisance didactique manifeste, dans les écoles d’excellence internationale ; une initiative d’autant plus urgente compte tenu de la charge de travail écrasante imposée, dès les premières années d’école, aux élèves italiens et à leurs familles (qui n’a pas d’égal en Europe) – il suffit de rappeler que même les enfants reçoivent des devoirs (6- 11 ans) qui fréquentent l’école à temps plein : après 8 heures d’immobilité forcée dans des classes plus ou moins confortables et surpeuplées, il n’est pas rare que des devoirs soient assignés tous les jours, le week-end et pendant les vacances.

Les enseignants dans le collimateur du mouvement Basta Compiti

Dans la lettre, l’ancien proviseur s’en prend alors au personnel enseignant : « Il faut dire, à cet égard, que les enseignants opèrent dans une situation d’ignorance mutuelle : ils se fichent de connaître la lourdeur de la charge de travail globale ; chacun assigne ses propres tâches comme s’il était le seul à les exécuter, et les élèves, dès l’école primaire, se retrouvent à passer des journées entières, jusque tard dans la soirée, penchés sur des livres et des cahiers, les parents étant obligés de jouer les mauvais rôles rôle des enseignants de complément, aggravant la condition de ceux qui viennent de familles culturellement et/ou économiquement défavorisées ».

Une intervention apanage du Parlement et du Gouvernement, pour garantir aux étudiants Le « ‘droit au repos et au temps libre, de se livrer à des activités ludiques et récréatives typiques de son âge…’ sanctionné par l’art. 31 de la Convention relative aux droits des enfants et des adolescents, ratifiée par l’État italien le 27 mai 1991, avec la loi n.176, mais largement ignorée » conclut Maurizio Parodi.

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