Les dirigeants politiques défilent dans les universités pour montrer solidarité avec les étudiants qui protestent contre les loyers élevés des logements pour les non-résidents. Peut-être sentir une opportunité de mettre ces enfants de leur côté. Mais on dit qu’au-delà des manifestations « de façade », leur message ne pourra pas faire son chemin. Comme le rapporte une analyse de Skuola.net sur les récentes Données statistiquesEn effet, le niveau de sensibilité politique des nouvelles générations – qui par le passé étaient plutôt parmi les plus actives – est désormais au plus bas. Un fossé, celui entre les jeunes et la « chose publique » qui, d’ailleurs, en très peu d’années – à peu près à partir des élections de 2018 – s’est creusé de façon spectaculaire. Ce sentiment est peut-être à la base du faible taux de participation lors des récentes nominations aux urnes et n’augure rien de bon pour les élections administratives qui auront lieu prochainement dans diverses régions d’Italie.

Source photo UDU

Si, par exemple, jusqu’à il y a cinq ans, environ 1 jeune sur 6 (dans la tranche d’âge 18-34 ans) écoutait volontiers les débats et les confrontations politiques, en 2021 (dernières données disponibles), cette part est tombée à environ 1 sur 10. Avec l’effondrement le plus important – de 15% à 8,7% – précisément dans la tranche d’âge 20-24 ans, partiellement également représentée par les étudiants universitaires. Quelque chose de similaire, bien que moins évident, s’est produit chez les mineurs (âgés entre 14 et 17 ans), ou futurs électeurs : le pourcentage de ceux qui ont assisté de manière convaincante aux discussions politiques est passé de 7,6 % en 2018 à 6 % en 2021. Il vaut mieux ne pas mentionner, pour des raisons évidentes, le degré de participation active, qui est pratiquement inexistant dans toutes les bandes analysées. Le test décisif de cette dynamique à la baisse peut également être obtenu en observant un autre indicateur. Ce qui nous dit si et dans quelle mesure les jeunes s’intéressent au développement des événements politiques. Bref, qu’ils s’informent ou non sur ces sujets. Et la réponse est absolument négative : c’est une infime minorité qui le fait. Les plus attentifs (pour ainsi dire) sont les filles et les garçons entre 25 et 34 ans : ces derniers temps, environ 1 sur 4 fait quotidiennement le point sur l’actualité politique. Chez les 18-24 ans, il tombe à 1 sur 5. Chez les mineurs (14-17 ans), il est légèrement supérieur à 6 %. Il faut dire cependant que les chiffres sont en légère hausse par rapport aux années passées. Mais cela ne suffit pas.

Car la grande majorité reste volontairement ignorante des faits politiques. Parmi les mineurs, plus de la moitié (52,6%) ne sont jamais informés. Dans la tranche d’âge 18-24 ans, plus de 3 jeunes sur 10 restent complètement à l’écart de ces sujets. %) qui ne suivent pas ce type d’histoire. De plus, cette « désaffection informative » est stable dans le temps et la tendance est en tout cas négative : les choses ont tendance à s’aggraver.

Beaucoup « découragés »

La donnée la plus intéressante en est cependant une autre et est liée aux raisons qui poussent les jeunes à se distancier de l’information et, par conséquent, de la participation politique. La désaffection est justement le moteur de l’abstention : en moyenne, plus de 2 sur 3 le font parce qu’ils ne sont pas intéressés par le sujet. Chez les moins de 18 ans, il atteint 77 %, chez les nouveaux adultes, il atteint 72 % et, en général, il ne descend jamais en dessous de 65 %. A eux s’ajoutent donc ceux qui se déclarent expressément « méfiants » envers la classe politique : ils sont 22,8 % chez les 25-34 ans, 25,7 % chez les 20-25 ans, 14,5 % chez les 18-19 ans, 7,7 % chez les 14-17 ans. Des audiences, celles que nous venons de décrire, qui se sont étoffées au fil des ans et qui, additionnées, regroupent la quasi-totalité des garçons.

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