La mesure vise à activer, dans un premier temps, 100 000 enseignants, en tenant également compte des « précaires historiques », c’est-à-dire tous les travailleurs qui travaillent déjà parmi les pupitres avec des contrats à durée déterminée. Voyons mieux en quoi ils consistent les innovations apportées par le MIM en matière de qualifications pédagogiques, qui viennent de recevoir le feu vert de l’UE.
Licence et 60 crédits de formation : le nouveau processus de qualification
Le nouveau processus de qualification passera par la possession du diplôme plus 60 crédits universitaires (Cfu), dont au moins dix dans le domaine pédagogique, et un stage d’au moins 20 crédits. De plus, un concours doit être passé : à l’exception des soi-disant ‘précaires historiques’. Eux, ainsi que les enseignants en possession de 24 crédits de formation (liés à l’ancienne législation), seront les premiers à être qualifiés selon les nouvelles règles. Les premiers doivent, une fois le concours réussi, obtenir 30 crédits et passer l’épreuve de qualification pour passer de la titularisation ; ce dernier devra obtenir les 36 crédits manquants pour atteindre les 60. Quasiment en parallèle, le décret prévoit une session « ouverte », destinée à tous les candidats titulaires d’un diplôme et de 60 crédits universitaires, annoncée d’ici 2024, afin d’amener tous les nouveaux diplômés en classe. Ce serait encore 35 000 professeurs, qui ajoutés aux 35 000 sélections réservées aux précaires permettraient d’atteindre l’objectif de 70 000 embauchés en deux ans.
Le rôle des universités
Dans le nouveau système, les universités joueront un rôle moteur : dans ce processus, ce sont les universités qui délivrent les crédits de formation. Pour les faciliter dans cette mission, les initiés ont pensé à un changement concernant l’obtention de 60 crédits de formation : la moitié des activités peuvent être réalisées en ligne. Une mesure qui pourrait faire respirer les universités, en cette période fortement accentuée par les différents rendez-vous universitaires, dont les sessions d’examens et de diplômes.