La présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne a annoncé ce samedi l’accord pour que Bulgarie et Roumanie sont partiellement intégrés dans l’espace du traité Schengen pour la libre circulation des personnes. La décision met fin à une longue attente pour que ces deux pays rejoignent formellement la zone de plus grande intégration au sein de l’UE, ce qui augmentera encore les échanges commerciaux et économiques de ces deux pays avec le reste des partenaires communautaires, malgré la date limite pour l’ouverture totale des frontières terrestres n’est pas encore complètement fermée. Le président du Conseil européen, Charles-Michel, s’est félicité sur les réseaux sociaux pour cette décision : « Félicitations à la Roumanie et à la Bulgarie pour l’élargissement de Schengen au transport maritime et aérien de passagers. « Une étape très attendue pour que les citoyens roumains et bulgares puissent bénéficier d’une plus grande liberté de mouvement avec la perspective d’un futur transport terrestre. »
Cet accord a été conclu après que l’Autriche ait décidé de relâcher son opposition systématique à cette intégration, la Hongrie ayant également retiré son veto contre la Bulgarie pour des raisons purement économiques. Le Parlement européen et la Commission ont insisté pour que cette intégration soit réalisée pratiquement le dernier jour de la présidence espagnole, qui a je préférais le côté voyant d’annoncer un accord, même partiel, et qui laisse disparaître les frontières terrestres, qui sont le symbole le plus important de l’espace Schengen, sans horizon temporel clair.
La proposition de l’appliquer exclusivement aux frontières aériennes et maritimes est venue précisément du ministre autrichien de l’Intérieur, Gerhard Karner, sans doute en réponse à l’immense pression exercée pour lever son veto. Jusqu’à la semaine dernière, l’Autriche maintenait son refus total d’admettre ces deux pays.
La Bulgarie et la Roumanie sont membres de l’UE depuis 2007 mais n’ont pas réussi à convaincre les autres partenaires de leur capacité à contrôler correctement les frontières extérieures afin que les éléments symboliques de leur frontière avec le reste de l’UE puissent être levés. L’accord prévoit qu’ils entreront dans l’espace de libre circulation maritime et aérienne à partir du mois de mars, de sorte que les contrôles dans les ports et les aéroports seront supprimés, mais concernant les frontières terrestres, la discussion se poursuivra tout au long de l’année prochaine. Selon le communiqué du gouvernement, « l’Autriche, la Bulgarie et la Roumanie se sont engagées à discuter de la date de la levée des frontières terrestres en 2024 », sans plus de détails. Après la présidence espagnole, la Belgique sera le pays chargé de diriger les discussions et la Hongrie suivra à partir du 1er juillet, date à laquelle les élections européennes auront déjà eu lieu.
L’espace Shengen a été créé en 1985 et comprend actuellement 23 des 27 pays membres de l’UE, ainsi que la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. Au total, elle s’étend actuellement sur 4,3 millions de kilomètres carrés et touche 423 millions de citoyens.
Le gouvernement roumain a annoncé que l’ouverture Cela se fera par étapes, avec une première phase aérienne et maritime débutant en mars, lorsque les contrôles à l’entrée dans les ports et aéroports seront supprimés. Le ministère de l’Intérieur du gouvernement de Sofia a déclaré que l’accord était déjà prêt le 23. Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a déclaré sur Facebook qu’« à partir de mars de l’année prochaine, les Roumains bénéficieront des avantages de l’espace Schengen par voie aérienne ». et par mer. Pour cette raison, « le port de Constanta va immédiatement accroître son importance ». Concernant les frontières terrestres, Ciolacu a déclaré : « Je suis convaincu qu’en 2024 nous clôturerons les négociations ».