07/02/2023 à 17h10

L’association ‘PLIS. Education s’il vous plaît’ alerte que l’accord de l’Universitat de les Illes Balears (UIB) qui impose 35% de cours en catalan dans toutes les études de premier cycle c’est illégal et enfreint la loi de normalisation linguistique.

Les professeurs se souviennent que ni la loi universitaire, ni le règlement académique, ni le Statut d’Autonomie n’envisagent la possibilité de forcer les enseignants donner leurs cours en catalan ou en espagnol. De plus, l’article 25.1 de la loi de normalisation linguistique garantit le droit des enseignants et des élèves d’utiliser leur langue de référence à l’oral et à l’écrit.

L’UIB pourrait « présumer » jusqu’à un certain point de liberté d’enseignement en matière de langue, puisque « la qualité de l’enseignement prime sur les questions linguistiques ». Pourtant, « l’idéologisation profonde qui a dévasté l’enseignement secondaire commence à apparaître à l’université », avance le PLIS.

Le 18 janvier, le Conseil d’administration de l’UIB a approuvé l’accord exécutif sur l’utilisation des langues dans les études de premier cycle dans le but de « garantir la sécurité linguistique dans l’enseignement au premier cycle.

Cette mesure vise essentiellement les cours de droit et de médecine, où la plupart des matières sont enseignées en espagnol et où une bonne partie des étudiants viennent de la péninsule et ne connaissent pas la langue maternelle.

Le nouveau règlement oblige les enseignants à préciser dans quelle langue ils feront leurs présentations orales, les instructions de test et dans le reste des tests d’évaluation du sujet, en plus d’indiquer la langue utilisée dans d’autres supports ou bibliographies.

L’université publique des Baléares reconnaît vouloir catalaniser les filières « espagnoles » pour qu’elles atteignent 35% d’enseignement dans la langue co-officielle d’ici trois ans.

A cette fin, il prévoit que les facultés déterminent elles-mêmes le « nombre de groupes de matières qui ils devraient être enseignés en catalan comme langue véhiculaire pour atteindre l’objectif de 35% ». Les départements concernés « confieront l’enseignement à des enseignants ayant la capacité d’enseigner les matières en catalan comme langue véhiculaire ».



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