Alfredo Finocchiaro c’est un vrai professeur itinérant, comme il se définit sur sa page Facebook. Il a 47 ans et est originaire de Trecastagni, un village de la province de Catane et a créé un blog pour parler de son expérience de travail hors de chez lui, d’abord à Turin puis à Subiaco, près de Rome.

Facebook : Prof itinérant

Anecdotes, histoires et aventures, souvent assaisonnées d’un fort accent ironique. « Je ne suis pas un écrivain professionnel, mais j’enseigne les mathématiques »raconte l’enseignant, interrogé par ‘HorizonSchool’. « J’ai beaucoup mis l’accent sur l’ironie, la simplicité d’écriture et l’empathie envers des collègues dans la même situation ». Un blog qui, grâce au partage de sa vie d’émigré, l’a aidé à apaiser les moments de tristesse et de solitude.

Alfredo Finocchiaro : trois ans loin de la famille

Professeur itinérantoui, mais au passé. Après la longue période loin de chez lui, en effet, il est maintenant temporairement affecté dans une école de sa province, en attendant son transfert vers son lieu de résidence. Enfin revenu auprès de sa famille et de sa terre, il s’amuse à en relire les pages, entendant en faire une livre.

Lorsqu’on lui demande comment son aventure a commencé, Finocchiaro raconte qu’il est entré dans le rôle avec la réforme de la « Bonne école », après plusieurs années de précarité dans les écoles privées. Elle savait les risques qu’elle prenait en partant, mais a décidé de postuler quand même, sinon elle aurait dû attendre de nombreuses années pour le rôle. « J’avais espéré pouvoir rester en province »dit à ‘HorizonSchool’, « mais j’ai terminé deuxième des exclus. Ils ont envoyé le premier à Reggio Calabria, moi J’ai fini à Turin.

Prof itinérant : un blog pour conjurer l’éloignement de chez soi

Et c’est ainsi qu’est venue l’idée du Blog: un engagement réalisé quotidiennement les 100 premiers jours, puis de façon moins régulière les années suivantes. « J’ai raconté mon histoire à partir de six jours avant le 25 août de cette année-là, quand je suis parti »dit Finocchiaro. « J’ai rapporté les différents événements tant d’un point de vue familial que social. J’ai raconté les émotions associées à la perspective de m’éloigner de mes proches, de mes amis, de mes proches. J’ai raconté toutes les expériences que j’ai vécues pour trouver un logement et gérer ma vie loin de chez moi. J’ai révélé ce que je ressentais à l’idée de laisser ma femme et mes enfants à la maison, les enfants avaient 7 et 11 ans. Au cours des trois années où j’étais dans le Piémont, j’ai pris 180 vols, chaque semaine à la maison.

Eh bien oui, 180 vols en trois ans. Le prof itinérant dit qu’il achetait des billets tous les six mois pour amortir les dépenses. Il devait et voulait le faire, parce que elle n’a jamais pensé à laisser les garçons sans lui pendant longtemps. « Parmi les différents épisodes que je raconte, le fait me revient toujours à l’esprit qu’une fois, rentrant chez lui après deux semaines, le petit-fils s’est exclamé : ‘nous avons un invité‘. C’était dévastateur ».

L’enseignant parle ensuite de sa femme, de la façon dont elle l’a soutenu dans ses choix et du fait que le plus grand poids de cette situation reposait avant tout sur ses épaules : seul, il devait accomplir les tâches des deux parents.

Avant deux ans à Turinpuis l’affectation provisoire à Subiaco, dans la province de Rome, pratique surtout pour sa proximité avec l’aéroport de Fiumicino qui lui a permis de rentrer plus facilement chez lui. Maintenant, après trois ans. Une période parsemée de moments difficiles, dans laquelle le blog a joué un rôle important.

« La création et la mise à jour continue du blogdit Finocchiaro, Ils m’ont aidé se sentir en compagnie et à cause de la confrontation continue, une petite communauté de personnes qui m’ont suivi et qui ont interagi les unes avec les autres s’est créée. Beaucoup m’ont contacté et une bonne amitié s’est créée avec autant de collègues. Le blog est né pour faire rire les gens. Puis avec le temps c’est devenu plus intime, j’ai eu de plus en plus tendance à exprimer plus fréquemment des émotions personnelles.

Et lorsqu’on lui demande si le Nord lui manque, le professeur répond avec ironie : « J’aimerais y retourner, tout comme un touriste, pour revisiter les lieux. Mais je suis content d’être de retour à la maison.

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