Il y a plusieurs semaines, le secrétaire régional du PSOE, Luis Tudanca, n’a pas caché sa colère monumentale et a reconnu se sentir « blessé et indigné » par deux impositions de la direction nationale du parti sur les listes du Congrès -Manuel Arribas, pour Ávila- et la Sénat -Javier Izquierdo, pour Valladolid-. Hier pourtant, il a défendu que « nous présentons le meilleur », dans un parti qui « est fort, a de l’ambition et de la force ».

Alors il a mentionné, déjà plus détendu, aux têtes de liste aux deux caméras qui ont pris la photo de famille à Valladolid dans ce qui est censé être le lancement officiel des candidats aux élections générales du 23 juillet. Un acte qui s’est déroulé sur la terrasse d’un hôtel et avec la piscine à proximité (l’été plante le décor de la campagne) et qui a permis à Tudanca d’influencer les messages qui seront répétés de manière persistante jusqu’au rendez-vous avec les sondages : « Any vote qui ne va pas au PSOE ira à Vox. « Soit gouvernement socialiste, soit gouvernement PP avec Abascal comme vice-président. »

Et c’est que pour le leader socialiste, seules ces deux options sont données, c’est pourquoi il a appelé au vote utile qui, selon lui, est « à gauche progressiste » que représente le PSOE. « C’est avancer ou reculer », a-t-il insisté, faisant appel à la crainte d’un retour de « l’Espagne du Noeud », ce qui représenterait, selon ses propres termes, un gouvernement PP-Vox. « L’Espagne ne peut pas se permettre un gouvernement avec Feijóo et Abascal qui recule et remet en cause les droits sociaux », a-t-il crié.

L’autre message était de justifier la gestion du président du gouvernement, Pedro Sánchez, « dont nous sommes très fiers » et que « nous défendrons bec et ongles ».

Les listes, un autre temps

Parmi les candidats qui ont posé pour la photo se trouvait le numéro un du Sénat, Javier Izquierdo, qui n’a pas voulu évaluer la controverse sur son inclusion, que ni Tudanca ni le secrétaire du PSOE à Valladolid, Óscar Puente, n’ont aimé: «Les listes qu’ils avaient leur moment », s’est-il borné à dire, pour souligner que « maintenant on tire les rideaux de la droite », qu’ils tentent de lever pour ne pas parler « de la gestion et de ses propositions ».

Pont, pendant ce tempsappelé les siens à aller « pour la victoire électorale, pour les trois députés « , sur les cinq qui sont élus dans la province (ils en ont deux, deux autres le PP et un Vox)). Il a reconnu sa crainte que le vote ne soit pas concentré et ce qui se passe aux élections municipales, où il a perdu la mairie. Pour cette raison, il a averti que « la possibilité du troisième n’est pas très grande, mais elle est réelle et la possibilité que le second soit perdu n’est pas très grande mais elle est également réelle ». Tout, a-t-il prévenu, dépend des scrutins de la gauche qui s’unissent autour du PSOE et acculent Sumar, sous la menace que « les héritiers de la dictature puissent accéder au gouvernement ».

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