Face à l’échec : l’exclusion définitive
« C’est la fin du monde, je suis exclu(e) définitivement », murmure un jeune homme. Ce sont des paroles d’un étudiant profondément troublé après avoir reçu l’annonce de son exclusion définitive d’un établissement. Ce n’est pas chose aisée. L’exclusion est souvent ressentie comme un rejet violent, une punition ultime, la fin d’une trajectoire, un point noir insurmontable dans un parcours estudiantin.
Une scarification sociale
Au-delà de la sanction, l’exclusion définitive est une sorte de scarification sociale. L’étudiant subit une dévalorisation de l’image qu’il a de lui-même, tout en étant presque « effacé » de l’univers scolaire. Mais l’exclusion définitive, quoiqu’elle soit douloureuse, n’est pas le terminus du parcours pédagogique. Elle peut être une occasion pour le jeune de revoir ses objectifs, ses ambitions.
Nouvelles portes, nouveaux horizons
L’exclusion n’est pas une fin en soi. Elle peut, au contraire, déverrouiller de nouvelles portes et forger un autre avenir. Certains étudiants, après s’être fait déloger de ce qu’ils considéraient comme leur deuxième maison, se sont tournés vers des alternatives inspirantes : formation professionnelle, volontariat, création d’entreprise ou même des formations alternatives en ligne.
Transformant l’exclusion en opportunité
Thomas, 21 ans, fait partie de ces jeunes qui, après l’exclusion, ont réussi à rebondir. Diplômé du bac en sciences économiques, Thomas s’est retrouvé malheureusement expulsé de son université pour une histoire de discipline. Abattu, désemparé, il explique : « J’ai dû faire face à un vide sidéral”.
Loin de se laisser abattre, Thomas décida de se lancer dans une formation professionnelle dans la cuisine, passion qui l’habite depuis son enfance. Aujourd’hui, il est propriétaire d’un restaurant qui rencontre un beau succès dans la ville.
Les solutions d’accompagnements
Plusieurs organismes interviennent dans l’accompagnement des étudiants exclus. Tant sur le plan psychologique, que dans la réorientation professionnelle. L’un d’eux est le CIO (Centre d’Information et d’Orientation), avec des psychologues de l’éducation nationale qui accompagnent les jeunes en difficulté à travers un dialogue constructif et ouvert.
Et après ?
Rares sont les étudiants qui parlent avec fierté de leur exclusion. Pourtant, un nombre significatif a réussi à transformer cette honte en une force propulsive vers de nouveaux horizons. Que ce soit dans le travail salarié, l’entrepreneuriat ou autre, nombre de ces étudiants ont renoué avec le succès, montrant que l’échec n’est pas un cul-de-sac mais plutôt un tournant vers une destination différente.
L’exclusion définitive, bien qu’implacable, n’est pas la fin de tout. C’est plutôt le début d’une autre aventure. Le chemin qui conduit à cette nouvelle aventure peut être ardu mais n’oublions pas, un échec est souvent la porte d’accès vers nos succès futurs.