Il a été établi dans la loi budgétaire 2022 du gouvernement Draghi, puis mis de côté dans la dernière manœuvre de l’exécutif Meloni. L’actualité de ces derniers jours est que le fonds de lutte contre les troubles alimentaires sera refinancé à hauteur de 10 millions pour 2024. Une volte-face presque annoncée du gouvernement, convaincu après avoir entendu l’avis des Régions et des associations sectorielles, alarmées par les répercussions possibles qu’aurait eu la mesure sur les centres d’assistance.

En fait, les troubles de l’alimentation (DCA) touchent environ 4 millions de personnes rien qu’en Italie, avec des conséquences parfois dévastatrices sur la santé physique et mentale de l’individu. C’est le ministre de la Santé Orazio Schillaci qui a annoncé le retour en arrière, précisant que la mesure sera insérée avec un amendement au décret Milleproroghe. Un revirement qui n’a cependant pas dissuadé les étudiants universitaires qui se sont rassemblés cet après-midi au siège du ministère de la Santé pour remettre une lettre au ministre Schillaci en personne.

DCA, des étudiants sur la place aux côtés des associations : « La vie des personnes, souvent jeunes et vulnérables, est en jeu »

Aujourd’hui, 19 janvier, 29 places italiennes ont vu les étudiants descendre dans la rue pour demander une plus grande attention et des protections contre les pathologies qui provoquent environ 4 000 décès par an. A Rome, les étudiants de l’Union Universitaire et du Réseau des Lycéens, soutenus par divers représentants des associations impliquées dans la lutte contre le DCA, ont été reçus par le Ministre de la Santé Orazio Schillaci, à qui une lettre a été remise par la délégation. Pendant ce temps, le chœur qui monte des places est unanime : « Le renouvellement du fonds annoncé à la Chambre par le Ministre est un premier pas mais il ne nous suffit pas. Des ressources supplémentaires sont nécessaires ainsi qu’une intervention structurelle et immédiate urgente pour insérer un chapitre indépendant dans les niveaux essentiels d’assistance pour les services liés aux troubles de l’alimentation. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible de proposer des traitements spécifiques et homogènes sur tout le territoire national. », commente Camilla Velotta du réseau des étudiants du collège.

« La principale revendication contenue dans la lettreexplique Camilla Piredda, coordinatrice de l’Union des étudiants universitairesest celui d’une rencontre urgente avec le ministre et de la convocation d’une table permanente pour définir des solutions efficaces et durables. Nous ne pensons pas qu’il soit acceptable que les DCA soient encore classées avec d’autres pathologies psychiatriques, une agrégation qui limite la possibilité de traitements spécialisés et uniformes sur tout le territoire national. Repartons du fonds créé en 2022, qui a apporté des améliorations significatives dans le traitement du DCA, en créant 80 services, y compris des hôpitaux ambulatoires et des hôpitaux de jour, qu’il faut maintenant sauver des coupes qui risquent de les fermer »..

Il y avait également plusieurs autres entités promouvant la mobilisation nationale, notamment : Demandez-moi comment je vais, Udu, Rete Studenti Medi, Fondazione Fiocchetto Lilla, Animenta DCA, Maruska Albertazzi. La lettre remise au ministre Schillaci à Rome a été lue sur toutes les places, mettant en lumière une situation dramatique dans la lutte contre ces pathologies. C’est pourquoi la lettre souligne que, malgré les progrès, l’accès aux soins en Italie reste limité, avec une répartition géographique inégale des centres spécialisés et de longues listes d’attente pour les services publics. Selon les promoteurs de la protestation, ce scénario est aggravé par le fait que la DCA n’est pas un problème qui touche exclusivement les jeunes femmes, mais un trouble qui s’étend à un large éventail d’âges et de sexes. « Nous lançons un appel – concluent les promoteurs – au gouvernement, afin qu’il reconnaisse enfin la nécessité d’une action immédiate. La vie de personnes, souvent jeunes et vulnérables, est en jeu. Nous ne pouvons plus attendre ».

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