La Association des écrivains avec l’histoire a publié une lettre dans laquelle ils manifestent contre la nouvelle EBAU du gouvernement. Dans la même lignée des critiques que l’Académie royale espagnole (RAE) a récemment émises, l’association, composée d’une cinquantaine d’intellectuels, affirme que la proposition du ministère de l’Éducation représente «une attaque contre l’école publique.

Le diplomate Inocencio Arias, l’historien du PSOE, Joaquín Levina, José Calvo Poyato, Santiago Posteguillo, Almudena de Arteaga ou César Cervera font partie des signataires qui avertissent également que le nouvel examen constitue une menace « pour la liberté future de nos étudiants , en particulier ceux qui viennent de milieux plus défavorisés».

Le test que le gouvernement a mis sur la table et dont la communauté éducative a pris connaissance par le biais de « El País » en juillet, regroupe les tests de langue espagnole, de langue co-officielle, de langue étrangère, d’histoire et d’histoire de la philosophie en un seul. Cet examen contiendra 25 questions à choix multiples ou à trous plus trois questions gratuites de 150 mots chacune.

Les signataires justifient leur rejet par la conscience que « la compréhension des dynamiques sociales, économiques et politiques insaisissable à la portée d’un mot dans une lacune ou examen à choix multiples.

Ils préviennent également que « la dernière année du Baccalauréat va être, pour beaucoup de nos futurs citoyens, la dernière occasion d’étudier ce sujet dans sa vie. Un examen simplifié conduira à un contenu simplifié et ce, à long terme, Cela signifiera une perte irrécupérable dans la formation de nos étudiants», condamnent-ils.

En revanche, ils adhèrent aux critiques formulées par les 13 professeurs de langue et littérature espagnoles à travers un manifeste Change.org lorsqu’ils soulignent qu’ils sont conscients, en tant qu’écrivains, «de la valeur de la réflexion sur le langage dans la création des lecteurs et des écrivains compétent. Supprimer les études de grammaire, de vocabulaire ou de composition textuelle et réduire l’étude de la langue à une simple pratique d’écriture sur des textes simples C’est une irresponsabilité historique».

De même, ajoutent-ils, « la suppression de l’étude de la littérature au baccalauréat – chose inhabituelle depuis le début de la scolarisation universelle – contribuera à créer des Espagnols ignorants de leurs brillantes traditions littéraires en espagnol, catalan, galicien et basque. Rien ne le justifie et rien ne le soutient».

Ils signent l’adhésion, parmi tant d’autres : Antonio Pérez Henares, Isabel San Sebastián, Emilio Lara, María Vila, Juan Eslava Galán, Santiago Posteguillo, Almudena de Arteaga, Carmen Posadas, María Pilar Queralt del Hierro, Rafaela Cano, José Calvo Poyato, José Luis Soto, Ramón Villa

L’association rejoint ainsi le RAE précité, l’Institut d’Estudis Catalans ou le Réseau Espagnol de Philosophie et demande le retrait de la proposition.

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