troisième nuit de violence, incendies et vandalisme, à la suite de la mort par balle d’un adolescent de 17 ans, Nahel M**, qui a refusé d’arrêter sa voiture mardi soir, sur l’ordre d’un policier de garde, à Nanterre, à l’ouest de Paris. Le ministère français de l’Intérieur a confirmé ce vendredi qu’il y a eu 875 interpellations en cette troisième nuit.
Le déploiement de 40 000 gendarmes, policiers et CRS, dans toute la France, l’envoi d’unités spéciales de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention), du GIGN (Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale) et du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion), unités militaires spécialisées dans la lutte contre le terrorisme, qui n’intervient que dans des situations de la plus grande gravité, en périphérie parisienne, n’a pas réussi à empêcher le déclenchement de tensions, de violences et de vandalisme, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Tard dans la nuit de jeudi, les flambées de violences ont pris une certaine importance à Lille, Toulouse, Marseille, Vaulx-en-Velin, Sevran, entre autres villes, les témoignages des médias locaux ont multiplié les alarmes, au point que Le Gouvernement d’Emmanuel Macron étudie la possibilité de déclarer l’état d’urgence.
Dans le quartier du Mas-du-Taureau à Vaulx-en-Velin, en périphérie de Lyon, les alarmes se sont multipliées alors que Je crie « C’est la guerre ! »qui criaient des gangs de jeunes qui heurtaient les poubelles et les voitures.
Dans plusieurs quartiers de Saint-Etienne, au cœur de la France, des témoins oculaires enregistrant des vidéos téléphoniques ont décrit une situation chaotique.
A Pau, au coeur du Sud-Ouest, plusieurs gangs violents ont tenté d’incendier un commissariat. A Avignon, une trentaine d’individus masqués ont incendié le bâtiment d’un autre commissariat.
A Nanterre, à l’ouest de Paris, de violents affrontements ont duré plusieurs heures, après le défilé d’un marche du souvenir et de l’hommage à l’adolescent abattu par un policier, accusé d’homicide volontaire par le parquet.
A Trappes, Élancourt, Garges-lès-Gonesse, Bobigny, Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Rennes, Nancy, Lille, Strasbourg, Lyon, le ministère de l’Intérieur a ordonné le déploiement de nouvelles unités du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion), aguerri à la lutte contre le terrorisme.
Le ministère des Transports a ordonné la arrêt des transports en commun, métro, bus et trains navetteur à la périphérie de Paris et certaines grandes villes, à partir de jeudi soir. Ce relatif isolement a grandement compliqué la vie citoyenne, sans mettre fin au vandalisme.
Dans certaines villes de province, les maires ont décrété un couvre-feu, jusqu’à vendredi matin.
Selon un sondage publié par le quotidien conservateur Le Figaro, 75% de ses lecteurs estiment que le gouvernement d’Emmanuel Macron devrait déclarer l’état d’urgence pour mettre fin à une crise inflammable.