La pandémie, dans certains cas, a causé des dommages psychologiques importants, en particulier sur les couches les plus fragiles de la population. Deux garçons, après la période de confinement, se sont retirés de la vie sociale et se sont isolés. C’est l’école qui est intervenue en leur apportant l’aide indispensable pour les ramener en classe. Maintenant, les deux garçons se préparent pour le lycée.
Une histoire qui nous fait comprendre l’importance de l’institution scolaire, qui va bien au-delà de l’enseignement.
Pour le dire ‘Le Tribun de Trévise’.
Hikikomori : les deux étudiants ne sont plus jamais sortis de la maison
Il est toujours difficile de cerner un point d’origine derrière des histoires comme celle-ci. Quel a été le déclencheur ? Quel a été l’événement qui a conduit à la décision et à l’abandon ? Mais alors, s’agissait-il vraiment d’une décision, ou plutôt d’un lent glissement sur une frontière dont il était difficile de revenir en arrière ? Des questions qui ne trouvent pas de réponse. Pas seulement un.
Deux étudiants d’un établissement d’enseignementil y a environ deux ans, ils ont sombré dans l’isolement social, s’enfermant dans la pièce et refusant tout contact ne passant pas par un écran. Autrement dit, ils étaient devenus deux hikikomori. Cette condition est d’origine japonaise et est de plus en plus répandue ici en Italie également. La période pandémique et le confinement qui en découle ont en effet accéléré une tendance déjà amorcée, bouleversant la vie de nombreux enfants et les projetant peu à peu vers l’isolement. Ce fut donc pour les deux étudiants en question, qui se replièrent sur eux-mêmes refusant même de retourner à l’école.
La chambre comme seul espace de vie
« Mais on n’a jamais lâché, les familles et l’école »a déclaré le directeur d’un ‘Le Tribun de Trévise’. « La plus belle conquête est de pouvoir les emmener à l’examen. Malgré la fragilité ».
Les deux étudiants s’étaient donc retirés de l’école et, plus généralement, de la société. Cela signifie qu’ils n’assistaient plus aux cours, n’étudiaient plus et ne sortaient plus avec des amis. La chambre était devenue leur environnement, leur seul espace de vie. C’est une condition très courante Japon, où la concurrence se fait sentir à des niveaux extrêmes conduisant souvent au repli et à l’isolement des plus jeunes (mais pas seulement). Une sorte de renoncement, un refus, un lâcher-prise.
L’intervention de l’école : les élèves vers la Maturità
L’école n’est pas restée les bras croisés. Elle est intervenue en sollicitant l’appui de l’Ulss (Unité Locale Socio-Santé) et en impliquant la psychologue scolaire et les familles des enfants. « Ils s’étaient retirés socialement, ils ne quittaient pas leurs chambres »explique le directeur. « Une situation très compliquée ».
Une situation très compliquée dont ils ont cependant réussi à les sortir. Grâce aux efforts conjugués et au soutien humain et psychologique mis en place, les deux garçons ont doucement repris le chemin de la classe. La prochaine étape à réinsertion sociale était de rattraper le temps perdu et d’obtenir ainsi une promotion en dernière année scolaire.
Au cours de la cinquième, le besoin d’un soutien supplémentaire pour aider les garçons à combler les lacunes du point de vue des études s’est fait sentir. Mission accomplie, également dans ce cas : les deux garçons ont réussi à passer l’examen de maturitéprévue dans quelques jours. Un objectif qui, il y a encore peu de temps, semblait tout simplement impossible.