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La décision, prise par le Conseil d’Institut, repose sur une conviction profondément ancrée dans l’équipe enseignante mais aussi, étonnamment, chez les étudiants : le financement, destiné à l’achat de matériel numérique, a été jugé comme « irrationnel et non économique »et donc mis au rebut. Lors de la réunion publique d’hier, parents, enseignants et élèves ont revendiqué avec force les raisons de leur dissidence.
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« Les financements européens du PNRR ne visent pas à prendre en charge les besoins pressants de l’école italienne et à résoudre ses problèmes historiques : taux d’abandon élevé, pénurie de bâtiments, manque d’entretien et de sécurité, classes surchargées, précarité permanente des enseignants et du personnel ATA, manque d’espaces adaptés à l’enseignement ordinaire, etc. restent inassouvis, voire s’aggravent car les ressources sont destinées uniquement à la nouvelle urgence innovationniste tumultueuse » C’est ce que dit la déclaration écrite par les parents qui ont rejeté la proposition.
Les fonds – issus du plan Ecole 4.0 du PNRR – auraient en effet servi à « numériser » l’enseignement, avec la création de nouveaux cursus scolaires et l’achat d’appareils électroniques – précisent les parents – déjà présents dans l’école. Celles des familles « Albertelli » sont une véritable croisade contre la numérisation, l’une « tout court réduction de l’importance des humanités, de l’histoire et de la formation de la pensée, et appauvrissement et banalisation de l’étude des sciences, qui risque de se réduire à un ensemble de préceptes ».
Etudiants : « Le plâtre nous tombe sur la tête et ils veulent nous apprendre à faire des stories sur Instagram »
Les étudiants sont également du même avis. Des filles et des garçons qui croient encore au bien-fondé d’un parcours humaniste qui nous correspond très peu avec un cours sur l’utilisation d’Instagram. Ainsi, lors de l’assemblée publique organisée devant l’école, une lycéenne a pris la parole : « On supposait que notre avenir devait être décidé par quelqu’un d’autre. Nous ne sommes pas favorables à ces fonds pour le simple fait que nous sommes dans un lycée classique. Ce que nous voulons, c’est un avenir digne, apprendre nos droits, faire de nous une culture : nous voulons être éduqués en tant qu’individus. Nous ne voulons pas que se crée une numérisation qui dénaturerait complètement l’enseignement » ça se lit dessus ‘Gérer’.
Dans son allocution, l’élève met en lumière divers problèmes typiques des adolescents d’âge scolaire – comme le bien-être psychologique et les difficultés à l’école – pour lesquels des solutions n’ont pas encore été adoptées. Naturel, donc, que les garçons se demandent « parce que le seul argent que nous avons est donné pour nous donner des compétences dont nous n’avons pas besoin dans ce lycée : comment filmer des vidéos depuis son téléphone pour faire des histoires Instagram ».