Luis Rubiales perd également les siens. La commission des présidents des territoires régionaux et territoriaux du Fédération, réuni hier à Las Rozas, a demandé à l’unanimité sa tête, même s’il y avait plusieurs présidents, comme celui de Melilla ou de La Rioja, très proche de Rubiales, qui a été difficile à convaincre. « Après les derniers événements et les comportements inacceptables qui ont gravement porté atteinte à l’image du football espagnol, les présidents demandent que, immédiatement, Luis Rubiales présentez votre démission en tant que président de la RFEF », a écrit le groupe de barons dans un communiqué après une longue réunion de plus de six heures, convoquée par Pedro Rocha. L’Estrémadure a également été soutenu par ses pairs comme patron par intérim lors de la suspension de Rubiales par la FIFA.

« La commission a apporté son soutien unanime à Pedro Rocha pour ouvrir une nouvelle étape où le dialogue et la réconciliation avec toutes les institutions du football sont la ligne à suivre », ajoutent-ils. Et ils avancent qu’ils vont essayer de réduire l’influence des hommes forts de l’ère Rubiales, Andreu Camps (secrétaire général) et Tomás González Cueto (conseiller juridique). Ce point de la longue déclaration était pour eux : « Nous inciterons les organismes correspondants à une profonde et imminente restructuration organisationnelle dans les positions stratégiques pour ouvrir la voie à une nouvelle étape de gestion dans le football espagnol ».

Camps meurt en tuant, comme Rubiales

Vendredi dernier, le secrétaire général, la branche armée de Motril, a eu l’audace d’envoyer une lettre à l’UEFA demandant l’exclusion des équipes espagnoles et la sélection des compétitions internationales en raison de l’ingérence de la Gouvernement dans la Fédération. Camps voulait mourir en tuant, mais pour la tranquillité des personnes éventuellement touchées, l’organisation européenne va ignorer sa demande. En outre, lors de la réunion d’hier, il a été convenu de retirer cette demande à l’UEFA.

Mouvements et demandes de brouillon, mais pas dans le cas des sélecteurs du masculin et du féminin absolu ni de Jenni Belle. Pas une mention du joueur, dans une réunion de 23 présidents territoriaux, tous des hommes. Juste des félicitations « effusives » à l’équipe championne, « pour le sens et l’héritage du succès obtenu », mais sans citer le nom ou le prénom d’aucun, ni celui de la prétendue victime de Rubiales.

Dans le cas de Vilda et De la Fuente, aucune mention d’eux dans le communiqué. Comme l’explique le président de l’interterritorial de Las Palmas, José Juan Arencibia, et celui de Madrid, Paco Díez, à la sortie de la réunion, leurs noms n’étaient même pas mis sur la table. Cela se fera à partir de la semaine prochaine, même si dans le cas de Vilda, on a le sentiment qu’on voudrait qu’elle se dissocie de la Fédération : « Nous devons examiner attentivement la situation juridique de son contrat » dit Díez, un peu semblable à Rubiales.

La vice-présidente du gouvernement Yolanda Díaz a été plus énergique. Le vice-président n’a pas du tout apprécié les actions des deux entraîneurs vendredi dernier : « Ils ne sont pas qualifiés pour continuer à exercer leurs fonctions. La Assemblée représentait le pire de la société espagnole. Les hommes coryphéens riaient et se vantaient. Loin de protéger la victime, ils lui ont causé plus de douleur, plus de vexation et l’ont laissée dans une position de plus grand risque. Il est curieux qu’ils n’aient même pas ressenti de pudeur lors d’une assemblée radiodiffusée. S’ils le font en public, que feront-ils en privé ? L’Espagne est meilleure qu’eux.

Des changements radicaux auxquels s’attendait Víctor Francos, président du CSD, qui à 18h30 s’est présenté devant les médias pour évaluer la résolution du TAD sur le scandale. Mais quand il est apparu un peu Il n’a pas encore terminé sa réunion (on a appris par la suite qu’il avait demandé davantage de documentation au gouvernement). « Nous respectons votre timing », a déclaré Francos ; «Nous continuons de penser que notre plainte présente toutes les caractéristiques pour être traitée, et nous attendons que le TAD la détermine pour activer nos mécanismes. Nous sommes plus lents que la FIFA parce que nous sommes un organisme public et non privé. La FIFA n’est pas un gouvernement, elle ne se soumet pas au régime législatif d’un État et peut donc agir plus rapidement. Nous devons nous améliorer, mais il n’est pas juste que quelqu’un dise que nous avons agi lentement.

Francos a souligné que rubiales « Il aurait dû partir vendredi » auprès de la Fédération. Le président suspendu, qui ne pourra pas en percevoir un euro pendant la durée de la suspension, puisque sa sanction est l’emploi et le salaire, n’a pas été informé hier soir par les présidents territoriaux qu’ils allaient le laisser totalement tranquille.

Voie criminelle

Avant la réunion de Las Rozas, le scandale Rubiales a pris une nouvelle tournure. La Procureur près la Cour nationale a ouvert une enquête après avoir analysé six plaintes concernant le baiser donné à Jenni Hermoso, qui « pourrait constituer un délit d’agression sexuelle ».

Le décret, signé par la procureure adjointe du Tribunal national Marta Durántez, s’engage à contacter la joueuse madrilène pour l’informer de ses droits en tant que victime. Il vous donne 15 jours pour communiquer si vous souhaitez déposer une plainte formelle. La raison ne réside pas tant dans les plaintes que dans « l’absence d’équivoque » des « manifestations publiques » de la footballeuse, qui a déclaré que le baiser n’était pas consenti et qu’elle se sentait comme une « victime ». Même si les plaintes n’ont pas de suite, le poursuite Ils n’ont pas le choix de rester les bras croisés en sachant qu’une personne fait allusion à un crime. D’où l’importance de convoquer Hermoso pour qu’il manifeste s’il veut le dénoncer formellement et alors, cela se verra.

Si elle rejette les poursuites pénales, comme c’est son droit, l’affaire pourrait aboutir à un échec. Pourtant le poursuite Il a le pouvoir de déposer une plainte d’office, c’est-à-dire sans qu’Hermoso pousse l’accusation, après avoir examiné les circonstances. Ce qui est clair, selon les sources juridiques et fiscales consultées par ABC, c’est que poursuivre le cas Rubiales devant le Tribunal national suspendrait toute procédure administrative à son encontre, comme celle que pourrait engager le TAD.

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