Les élèves sont debout, debout dans une pose martiale et le bras droit tendu. Devant eux se trouve un professeur qui regarde à côté du pupitre, sans intervenir. Et à sa gauche, près du tableau blanc, un autre élève qui filme la scène du point de vue du professeur.
Source : image vidéo de La Repubblica
C’est précisément le contenu de la vidéo qui a circulé dans les discussions de nombreux étudiants de Rome ces dernières heures, comme vous le savez. ‘La république’, qui a publié la vidéo. L’épisode s’est déroulé dans un lycée romain.
Salutations fascistes en classe : la vidéo
Il y a 6 ou 7 étudiants protagonistes de la vidéo (au moins ceux qui sont visibles). Certains sont debout sur la chaise, d’autres même sur le banc, mais tous ont été filmés en train de jouer avec le bras droit levé, dans le geste dit Salut fasciste romain. La chorégraphie, déjà dérangeante en elle-même, est teintée d’une note de gravité supplémentaire due à la présence du professeur dans la classe. Le professeur, dans les quelques secondes où il apparaît, ne semble ni surpris ni prêt à intervenir. Il a les bras croisés et fait deux pas, apparemment calmement, comme s’il assistait à une scène ordinaire, pour ainsi dire « quotidienne ». La vidéo, souligne-t-il ‘La république’semble presque mettre en scène une sorte de remake du film à succès »L’instant fugace» de Peter Weir, avec la devise « Capitaine, mon capitaine » remplacé par le salut romain. Seuls trois ou quatre étudiants sont assis au pupitre, presque en signe de protestation contre ce qui se passait autour d’eux.
Un épisode grave : le proviseur promet de l’action
Le directeur a quant à lui déclaré avoir eu connaissance de la vidéo. Et cela garantit « J’ai immédiatement procédé à la convocation d’un conseil de classe extraordinaire le vendredi 17 novembre pour la adoption de mesures disciplinaires que le Conseil décide de décider ».
Naturellement, la théâtralité a attiré l’attention générale : le geste, déjà grave en soi, était rendu encore plus inapproprié et intolérable par le fait qu’il se produisait dans école, un lieu où se forment les générations futures. Un lieu où l’étude de l’histoire doit conduire à comprendre les zones sombres de notre passé, afin de s’en éloigner. Là présence du prof, apparemment indifférent, jette une ombre supplémentaire sur la question. Sa position mérite certainement d’être clarifiée.